Natalia Hejkova, la coach pour qui le public a hurlé « MVP ! MVP ! »
La membre de 71 ans du Hall of Fame de la FIBA, où elle a été intronisée en 2019, participait au tournoi final de l’Euroleague pour la dix-septième fois. Elle avait déjà triomphé en 1999 et 2000 avec Ruzomberok, en 2007 et 2008 avec le Spartak Moscou et en 2015 déjà avec l’USK Prague. Hejkova a été sur le banc du coach pour un record de 490 matches d’Euroleague féminine et a remporté plus de victoires (315) que quiconque, au cours d’une carrière qui a débuté en 1987 et qui a duré près de quatre décennies.
« Je n’aurais jamais imaginé un tel succès », a-t-elle déclaré. « Mon histoire, c’est que je n’ai jamais pensé au coaching, je suis avocate. Mais on m’a proposée de coacher pendant deux ou trois mois, et cela fait maintenant près de 40 ans. Mon message, c’est que si vous êtes passionné par quelque chose, faites-le si vous le pouvez, si vous en avez l’occasion. J’ai eu de la chance, j’en ai eu l’occasion. J’ai commencé à entraîner une équipe de deuxième division, et c’est avec cette même équipe que nous avons remporté l’Euroleague féminine. Il y a 25 ans, nous avons gagné (avec le SCP Ruzomberok) une finale exceptionnelle contre Bourges. Il y avait deux prolongations, nous jouions à domicile et l’émotion était palpable. J’apprécie énormément ce titre, car je sais combien cela a été précieux de venir de cette deuxième division et de remporter l’Euroleague féminine. »
Après la finale victorieuse sur Mersin, 53-66, la coach slovaque a eu droit à une standing ovation de la part des fans lors de la cérémonie de clôture.
« Je n’ai pas l’impression que c’était mon dernier match, mais on a gagné et c’est fantastique. S’il n’y avait pas les confettis qui me sont tombés dans les yeux, je n’aurais même pas pleuré. C’était absolument inattendu. Je tiens à remercier le public espagnol pour l’accueil qu’il a réservé à toute l’équipe. Que la salle scande « MVP » pour un entraîneur, c’était fantastique. »
