Dossier NBA: Les enjeux de la saison 2007-2008

by Julien | Posted on lundi, novembre 5th, 2007

Les Spurs pour un premier doublé

Si tout le monde est d’accord pour dire que Tim Duncan et ses coéquipiers forment une des plus belles escouades que la ligue est connue les livres d’histoire NBA (s’ils en existent) ne retiennent que les dynasties. Le trophée dort du côté du Fort Alamo uniquement lors des années impaires. C’est ainsi, jamais les Spurs n’ont réussi à conserver leur titre d’une année sur l’autre. On imagine que plus d’un joueur s’en contenterait mais s’il y a comme un goût d’inachevé dans la bouche des puristes NBA. Celtics, Lakers, Pistons, Bulls voire même les Rockets ont réussi le « Back to Back », signé d’une supériorité non contrariée. San Antonio abrite quatre « Larry O’brian trophee », ce qui est déjà une très belle performance surtout quand on sait que l’effectif n’a que très peu évolué entre les trois derniers titres. Un cinquième pourrait tomber dans l’escarcelle Spurs en juin prochain. C’est en tout cas tout le défi de cette équipe rompue aux joutes des Play Offs et qui sait mieux que quiconque comment déjouer les pronostics. Certes le basket selon Popovich n’est pas le plus attrayant de la NBA mais il a au moins le mérite de gagner des titres et un « Repeat » serait le bienvenu pour faire taire les mauvaises langues qui classent les Spurs comme un champion au rabais. Après tout, quatre titres c’est déjà un de plus que les Pistons !

Garnett enfin près du but

Une bague, une seule, c’est tout ce que demande Kévin Garnett. Voilà douze ans que le grand Kévin se débat dans les raquettes pour accrocher son rêve. Douze longues saisons sous le maillot des Timberwolves de Minnesota à porter tout une équipe sur ses larges épaules. Des coéquipiers il en a vu passer des tonnes et des tonnes. En 2004 on a bien cru que l’envol de Minnesota était bel et bien lancé : un titre de MVP pour un Garnett au sommet de son art, Cassel et Garnett All Star et pour clore le tout une finale de conférence contre les Lakers alors que les Wolves n’avaient jamais passé le stade du premier tour. En 2005 on s’attendait donc à voir une équipe redoutable et un prétendant logique au titre. Il n’en sera rien, la vénalité de Latrell Sprewel fera voler en éclat les espoirs de titre de Minnesota et sans doute la dernière chance pour la franchise de convaincre Garnett que sa place est sous la tunique bleue des Wolves. Le limogeage de Flip Saunders et une reconstruction incessante auront raison des espérances de celui qu’on appelait autrefois « Da Kid ». Aujourd’hui les Celtics de Boston offre une nouvelle chance au gamin de Chicago d’atteindre son but. Associé à Paul Pierce et Ray Allen, Kevin Garnett a aujourd’hui l’effectif dont il a toujours rêvé. Le public et tous les spécialistes ne se satisferont pas d’une place en Play Off. Les Celtics peuvent et surtout doivent faire mieux. Une finale de Conférence au minimum voire plus si affinités. Rien ne sera pardonné à cette équipe façonnée « Hall of Fame ». Si la tâche est ardue, l’équipe ne se connaissant que très peu, elle reste tout à fait jouable dans une conférence ou le finaliste change chaque année. A 31 ans, Kevin n’a plus le temps de traîner en chemin et à dire vrai on serait heureux que la grande brindille arrive enfin à ses fins.

Portland et Seattle en reconstruction

Laisser filer Ray Allen et Rashard Lewis pour filer les clés de la maison à un rookie qui n’a rien prouvé est un pari ultra ambitieux. Voilà le pari des Seattle Supersonics, faire d’une franchise engluée dans les saisons sans lendemains une équipe d’avenir. Kevin Durant, Jeff Green ou encore Delonte West auront désormais carte blanche pour faire sortir de sa torpeur une franchise qui a connu autrefois les joies des finales NBA. De même pour Portland qui a décidé de virer Zach Randolph et son égo surdimensionné pour donner les pleins pouvoirs au duo Greg Oden-Brandon Roy. Culotté mais pas insensé quand on connaît les difficultés par lesquelles est passée la franchise de l’Oregon pour ressusciter son passé glorieux. Voilà déjà quinze ans que Clyde Drexler et les siens affrontaient les Bulls de Chicago en finale. Depuis les Trailblazers n’ont connu que des espoirs déchus ou des divas surpayées. On crût un instant que la génération Pippen, Sabonis, Rasheed Wallace avaient les solutions pour accrocher une bague mais les Lakers en ont décidé autrement. Ainsi Sonics comme Blazers auront connu leurs moments de gloire (ou presque) si vite éteints aussi vite repartis. Aujourd’hui peu de franchise player veulent envisager la possibilité Seattle ou Portland et pour cause le temps d’attente avant de voir un effectif compétitif est bien trop long. La reconstruction semble donc la meilleure solution pour arriver à terme à renaître de ses cendres. Première coquille pour la jeune équipe de Portland, Greg Oden passera une saison à se soigner d’un genou capricieux. Simple détail ou signe du destin ‘ Quoi qu’il en soit ces deux équipes ont le temps devant elles et cela, quand on connaît la NBA, reste un privilège appréciable.

Phoenix, Dallas, Detroit, Miami: dernière chance avant remodelage

Si Seattle et Portland ont encore le temps, la situation est, à l’inverse, bien différente pour les postulants au titre que sont les Suns, les Mavs, les Pistons et le Heat de Miami. Déjà titré ou vierge de tout palmarès, chacune de ces quatre équipes joue son avenir sur cette saison. Rodés aux grands rendez-vous, attendus dans chaque salle comme l’équipe à battre, ces quatre là devront convaincre et passer les obstacles avec la pression d’un prétendant. Si les Celtics auront l’excuse de la première saison et les Spurs le bénéfice d’un titre 2007 fraîchement remporté, ces franchises n’ont plus d’arguments à donner en cas de défaite. Les Suns sont encore mieux armés que l’an passé avec l’arrivée dans leur rang d’un certain Grant Hill. Défendre dur et rentrer les paniers, ce qu’ils font mieux que personne, voilà la recette à appliquer pour une équipe qui s’est faite avoir à l’expérience l’an passé par les Spurs d’un Robert Horry plus malin que brutal. 33 ans pour Nash et 35 pour Hill, des envies de pactole pour Marion qui fleure bon la fin d’une époque, c’est l’année ou jamais pour Mike D’antoni et les siens. De même pour la troupe de Dirk Nowitski qui, si son talent individuel ne fait plus de doute, tarde à confirmer sa capacité à emmener son équipe vers le firmament. Cuban est patient mais on connaît sa fâcheuse tendance à modifier son jouet si celui-ci lui semble cassé. La pression n’est pas tant sur l’allemand mais plus sur ses ouailles. Si Jason Terry et Josh Howard n’ont pas la bague autour du doigt l’an prochain alors ils seront renvoyés dans leurs pénates et mis sur le banc des accusés. La NBA est business ne l’oublions pas.

La donne est peut-être un peu différente du côté de la côte Est. Côté Pistons on sait que ce n’est pas le genre de la maison que de tout changer quand ça ne marche pas. Joe Dumars est trop intelligent pour se donner à ce genre de facéties. Detroit a gagné en 2004 et a failli refaire le coup l’année suivante. L’équipe est donc bâtie pour gagner mais avec la concurrence accrue d’une conférence Est qui voit les stars revenir, les Pistons serait bien inspirés de faire à nouveau respecter leur loi. Si ce sont les joueurs les plus menacés à Dallas, on miserait plus sur l’entraîneur du côté de Detroit. Flip Saunders, malgré des résultats très honorables, a comme une impression de siège éjectable dès qu’il prend place sur le banc des Pistons. Une impression qui pourrait s’avérer bien réelle si son équipe ne retrouvait pas dès cette saison le chemin des finales.

C’est un schéma encore bien différent du côté de Miami. La côte du Heat a chuté depuis deux saisons et, de ces quatre équipes, celle de Pat Riley semble la moins bien placée pour remporter le graal. Les blessures et l’usure du temps ont ramené à la raison une équipe qu’on a envie de voir gagner. Dwayne Wade, avec Lebron James, est bien le joueur tant attendu par la NBA. Associé à O’neal il forme un tandem séduisant qui a remporté un titre que personne n’attendait. Depuis, les deux stars sont plus souvent à l’infirmerie qu’ensemble sur le terrain. Le gros Shaq sent sa fin proche et son corps le lui fait de plus en plus souvent comprendre. Miami n’a que très peu de chance de passer les obstacles Celtics ou Pistons mais avec deux joueurs d’exception comme Wade et O’neal tout est possible…. Mais pour combien de temps encore.

Des enjeux, on pourrait en décortiquer encore bien d’autres : Tony Parker va-t-il encore grandir ou Joakim Noah s’imposer ‘ Les Lakers finiront-ils par se lasser de Kobe Bryant ‘ Les Cavs de Lebron James sauront-ils confirmer ‘ Iverson et Anthony pourront-ils hisser les Nuggets sur le toit de la NBA ‘ Autant de questions qui appellent des réponses et qui nous donnent les ingrédients d’une recette 2007-2008 encore bien passionnante.

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