4. New Jersey
On pourrait presque dire que New Jersey et son coach Lawrence Franck sont les précurseurs en la matière. Voilà maintenant un peu plus de deux ans et demi que New Jersey profite d’un des plus beaux trios que la NBA n’est jamais connu. Du fast break en veux-tu en voilà, de la passe aveugle, des dunks en haute voltige, des Halley Hoop… enfin bref, pour faire court mieux vaut être un fan des Nets que des Knicks. En intégrant Vince Carter dans leur effectif, le front office de New Jersey prenait un risque. A cette époque Air Canada se lamentait aux Raptors et sa carrière prenait tout droit le chemin de la diva qui ne gagne rien et que tout le monde finit par oublier. Tout bien considéré, les Nets choisissent quand même d’acquérir Carter et de l’associer à Jason Kidd et Richard Jefferson. Bon choix puisque, premièrement, Vince a retrouvé ses gambettes de ses débuts, deuxièmement, il s’est parfaitement intégré au collectif et ce sans aucune prétention, troisièmement, il est devenu l’arme offensive numéro un devant un Kidd ravi de lui laisser sa place et d’un Jefferson qui préfère l’ombre à la lumière. Avec ces trois joueurs, New Jersey ne gagne pas plus de match qu’avant, faute d’un un manque évident à l’intérieur, mais ils figurent chaque saison en Play Off et sont capables d’inquiéter n’importe qui sur une série. Kidd reste le plus fantastique créateur de la ligue et Jefferson le joueur sérieux que toutes les équipes aimeraient avoir dans son effectif. Cet été, voire l’hiver dernier, tout le monde annonçait la fin du trio. Kidd aux Lakers, Carter aux Magics, etc. Il n’en n’est rien et bien au contraire puisque Vince Carter a même signé une prolongation de contrat avec la franchise. Renforcé de Jamaal Magloire et Darell Amstrong les Nets ont pris de la bouteille. Insuffisant sûrement pour espérer un titre mais, sans vouloir se répéter, Kidd-Carter-Jefferson… sur une série on ne sait jamais !
3. Boston
La voilà la nouveauté 2007-2008, la grande attraction de ce début de saison, là où tous les yeux seront braqués pour le premier match. Boston n’était plus que l’ombre d’elle-même, la franchise aux 16 titres n’a plus gagné le trophée depuis 1986 soit 20 longues années. Pire, les verts n’ont plus connu la joie de l’après saison depuis maintenant deux saisons. Pierce avait prévenu, si les Celtics ne se renforçaient pas de manière significative il irait vendre ses talents sous une nouvelle tunique. Le message fut bien retenu, fort bien même car Boston s’est plus que renforcé : Ray Allen et Kevin Garnett seront les nouveaux tenanciers de la boutique Celtics, soit 48 points, 17 rebonds et 8 passes par match en plus. Pierce-Allen et Garnett, là on ne touche carrément plus terre tellement la somme de talent réuni frise l’hystérie. Attention pléthore de stars n’a jamais été synonyme de résultats. Rappelez vous un certain quatuor composé du shaq, de Kobe, Karl Malone et Gary Payton, des étoiles plein les yeux mais un ramassage complet en finale (tout de même). Sauf que ce quatuor galactique ne respirait pas franchement l’intelligence ni la modestie, ce qui, à mon humble avis, n’est pas le cas à Boston. Ces trois joueurs là sont des vrais compétiteurs qui n’ont jamais été considérés comme des bouffeurs de ballons qui tirent la couverture à eux, bien au contraire. Il y en a sous la caboche des trois lascars et tous les trois ont trop envie de glaner au moins un titre d’ici la fin de leur carrière que rien ni personne ne semble en mesure de les empêcher d’atteindre au moins la finale de conférence. Le hic, car il y a un hic, c’est que Danny Ainge, dans son opération sportive et marketing, s’est quand même séparé d’un bon paquet de joueur et des jeunes talentueux en plus. Il faut donc recruter et ceci sans forcer sur le porte monnaie. Les Celtics enregistrent donc les arrivées de Eddy House, Scott Polard et James Posey. Accompagnés du jeune Rajon Rondo et des explosifs Kendrick Perkins et Tony Allen, ils ont une équipe qui tient la route mais qui ne se connaît pas. Une saison régulière c’est 82 matchs soit bien assez de temps pour apprendre à jouer ensemble. Quoiqu’il arrive les Celtics ont cette année le potentiel pour aller au bout, il ne reste plus qu’à mettre en pratique.
… Au fait, petite explication cela peut paraître étrange de ne pas avoir mis ce « Big Three » en pôle position du classement. Intrinsèquement la valeur de ce trio n’a pas d’égal cependant il serait présomptueux de leur donner la première place sans qu’ils n’aient au moins joués quelques matchs ensemble…remember Lakers 2004 !
2. Phoenix
La médaille à d’argent pour les Suns et son superbe trio Marion-Nash-Stoudemire. Quoi de plus beau que de voir jouer les suns ! Mike d’Antoni est un coach qui sait faire jouer et qui a tout compris au basket. Le basket selon Phoenix respire le jeu et l’envie de jouer pour gagner. Avec les Suns on ne s’ennuie pas et ce grâce à un joueur fantastique : Steve Nash. Double MVP, le canadien ne ressemble pas à une star, en tout cas il n’en pas le physique mais par contre, une fois sur le terrain, il reste le joueur le plus insaisissable de toute la ligue. Il marque, passe, crée … en bref, Steve est un patron et les Suns une équipe qui vit grâce à lui. Associé à Shawn Marion et Amare Stoudemire, le meneur mène chaque saison cette équipe vers des records de victoires. Malheureusement à chaque fois une équipe se dresse devant eux pour la course au titres. S’imposer dans la conférence Ouest relève de l’exploit et Dallas et San Antonio ont chaque fois fait mordre la poussière à cette équipe plutôt tournée vers l’offensive. On serait tenté de dire que cette année est peut-être la dernière chance pour les Suns d’aller au bout. Nash aura 34 ans en février et le temps va finir par faire son œuvre quoiqu’il arrive. C’est aussi la dernière chance pour Stoudemire et surtout Marion de prouver que D’Antoni a bien fait de parier sur eux, si les Suns ne passent pas cette année il y aura certainement du mouvement dans la maison Phoenix. Mais cette saison peut être la bonne d’autant qu’il vient d’arriver Monsieur Grant « La classe à l’état pur » Hill dans les rangs des Suns. Certes, Hill n’est plus capable d’apporter ce qu’il donnait du temps de Detroit mais avec Phoenix il n’est plus l’option N°1 et il faut avouer qu’avoir Grant Hill qui sort du banc … et bah ça le fait. Donc rien que pour Nash et Hill, ces deux gentlemen, de la NBA on aimerait que ça passe cette saison.
1. San Antonio
Il est là notre champion et dans tous les sens du terme. Il était évident que s’il doit y avoir un « Big Three » mis en avant c’est bien celui des Spurs. Ce n’est certainement pas le plus populaire ni le plus flashy mais c’est de loin le plus efficace et de surcroît le plus titré ! 3 bagues en 5 ans, qui dit mieux ‘ Tony Parker-Emmanuel Ginobili- Tim Duncan, un meneur, un ailier et un intérieur ou encore un français, un argentin et un américain. L’amalgame parfait du basket international. D’aucuns diront qu’on s’ennuie quand on regarde les Spurs de notre TP international. Pas faux. Le basket rigoureux et sans frasques de Popovich n’est pas le plus agréable à regarder. Mais si vous êtes passionné de basket vous noterez à quel point ce basket est tactique et efficace. Chacun sa pierre à l’édifice et à chaque match un nouveau leader. Au basket froid et technique de Duncan viennent se suppléer les percées artistiques et indéfendables d’El Manu ou les sprints achevés de Tear Drop au nez et à la face des « gros façon » Parker. On ne peut nier que la plupart du temps les Spurs n’inscrivent pas plus de 100 points et que la défense est leur fer de lance mais Michael Jordan himself disait « l’attaque fait lever la foule et la défense fait gagner les titres ». De plus la mécanique Spurs est parfaitement huilée pour enrayer toutes initiatives adverses. Chaque joueur à son rôle et le récite comme une partition apprise par cœur : à Horry les shoots hors du temps, à Bowen la défense sur les stars qui le prennent de haut et au trio les points qui font gagner les titres. 3 sur 5. Alors oui sur un trois/trois TP-Duncan-Ginobilli contre Allen-Garnett-Pierce, il y a de grandes chances que le trio du trèfle s’impose mais le basket ne se joue pas à 3. Le bien fondé d’un trio équilibré est évidemment qu’il amène le danger de partout. Pour les Spurs si cela ne vient pas de l’intérieur ça viendra soit de l’aile soit du meneur. C’est de cette évidence que vient toute la force de ce trident. Au départ il y a bien dix gars sur le terrain, 5 contre 5, mais à la fin c’est toujours les Spurs qui gagnent.
Carter, Kidd, Jefferson, Allen , Garnett, Pierce, Marion, Nash, Stoudemire, Parker, Ginobilli et Duncan… avouez que je vous avais garder le meilleur pour la fin !