Bourges flanche dans le money time face à Mersin
Vaincues deux fois en saison régulière par l’équipe turque, les Berruyères n’ont pas pu faire mentir le fameux adage, mais elles se sont battues comme des lionnes et ont fait preuve de davantage de maîtrise collective que leurs adversaires. Seulement celles-ci ont de très fortes individualités individuelles qui ont fait la différence. Si Iliana Rupert, l’une des trois candidates au trophée de MVP, est passée à côté de son match en attaque (3/11), si Natasha Howard a fait preuve parfois d’un individualisme forcené, il y avait une Yvonne Anderson (12 points, 5 passes, 4 rebonds), une Bridget Carleton (4/8 à trois-points) ou une Karlie Samuelson (11 points et 9 rebonds) pour faire la différence.
Une mention spéciale côté berruyer à Pauline Astier pour ses 8 points, 8 rebonds, 5 passes et 2 interceptions. Bourges va devoir gommer sa déception. Un titre de champion de France et une Coupe de France lui sont promis.

Bourges a mené de 9 points
A l’image de Pauline Astier, les Berruyères ont mordu à pleines dents dans un première quart-temps sans temps-morts, ce qui leur a permis de prendre le leadership à 9-12, 13-19 et encore 16-21 à la 10e minute avec 6 joueuses qui avaient alimenté la marque et un seul ballon perdu.
Les Turques -si l’on peut dire car il n’y en avait pas de cette nationalité sur le terrain- étaient maladroites, à l’instar de Iliana Rupert (1/8 à la mi-temps), qui ratait trois layups, et Natasha Howard, qui foirait tout ce qu’elle entreprenait (0/4 aux shoots et 4 balles perdues sur ses 7 premières minutes). C’est ainsi que l’avantage de Bourges est monté jusqu’à +9 (17-26), alors que les supporters des Tango se faisaient entendre dans l’enceinte de Saragosse.
Suite à une faute technique infligée au coach de Mersin, un incident en bord de terrain voyait l’expulsion d’un supporter (VIP ?) turc et le match interrompu quelques minutes. De quoi enflammer la foule espagnole frustrée de ne pas avoir son équipe, éliminée par Bourges, sur le plateau.
Seulement, Natasha Howard retrouvait tous ses sens (10 points et 5 rebonds à la mi-temps) et la défense de Mersin augmentait son intensité et provoquait des balles perdues côté français. Sur le seul panier à trois-points de la mi-temps de Marine Johannès, l’équipe turque prenait trois points d’avance (27-30). Mais Bourges profitait de quelques bévues de Mersin -y compris une anti-sportive- pour limiter l’avance de son adversaire à une unité à la mi-temps (31-32).

Les fameux petits détails
Sur un deuxième shoot primé de Marine Johannes, Mersin obtenait un petit avantage à 40-35 mais Kariata Diaby répondait en puissance, 44-43. Toujours aussi intense, rythmé et indécis. On en était encore à égalité à 47 à la 28e minute. Mersin affichait alors un médiocre 36,7 aux shoots. C’est un trois-points de Karlie Samuelson qui permettait à Cukurova de mener toujours d’un point au pointage de la 30e minute, 49-50.
Bourges fléchissait (49-54), mais comme le roseau ne rompait pas et même repassait en tête, 56-54, sur un superbe panier ligne de fond de Pauline Astier. Et encore 59-57 à 4′ de la fin sur une action collective rondement menée et concrétisée par Alix Duchet.
Un trois-points de la Canadienne Bridget Carleton a été l’une des clés du succès de Mersin. Et puis les fameux petits détails (tirs ratés à bout portant, gamelle, faute inutile, une balle donnée aux Turques alors que Bourges l’espérait) ont fait que Bourges a flanché au moment fatidique.

Dans l’autre quart-de-finale de la journée, l’USK Prague a mené au score pendant 31 minutes et totalement à partir de la moitié du deuxième quart-temps. Valériane Ayayi (19 points) et Brionna Jones (17) ont été les deux meilleures marqueuses pour l’équipe tchèque alors que Janelle Salaün et Jasmine Keys ont assuré respectivement 13 points et 6 rebonds et 13 points et 5 rebonds pour les Italiennes.
Quarts-de-finale :
USK Prague b. Familia Schio : 79-72.
Cukurova Mersin b. Tango Bourges : 66-59
Demi-finales
(Vendredi 11 avril)
17h30 : Fenerbahçe-Prague
20h30 : Valence-Mersin