Les texanes n’avaient plus le choix cette nuit : gagner et entretenir l’espoir ou se faire sweeper. Les 2 premiers matchs avaient été une démonstration de force collective des 2 côtés du terrain, avec Katie Smith dans la rôle de candidate naturelle au trophée de MVP des finales.
Le dernier match aurait-il pu être autrement ‘
Detroit Shock 76 – 60 San Antonio Silver Stars
Le coach de San Antonio avait tenté un coup, visible dès le départ. En titularisant Riley plutôt que Buescher, il cherchait la taille plutôt que la vivacité, l’impact plutôt que la défense sur l’homme (ou la femme en l’occurence). Il avait choisi de jouer "big" et de forcer sur le jeu intérieur. Dès le début, Hammon & Johnson alimentaient bien Wauters et Young qui prenaient la mesure des Shock.
Les Stars pouvaient légitimement espérer. Hammon ne scorait que très peu, mais ce n’était que pour mieux servir les grandes. A partir du troisième tiers-temps, les soucis ont commencé à arriver pour les noires et blanches… et que dire du quatrième quart-temps. Alors qu’elles pouvaient encore y croire, elles se sont complètement effondrées, accumulant les fautes grossières (aaah Riley, elle ne changera jamais !), donnant des lancers et par la même occasion le fouet pour se faire battre. Hammon essayait de forcer quelques shoots décisifs, mais cette fois comme depuis le début des séries, cela ne rentrait pas.
Encore une fois, le facteur décisif était Hammon. Young est toujours fidèle à elle même avec 15 points (mais 3 petits rebonds seulement), Wauters terminant à 19 unités et continuant à être régulière ; les autres (Riley, Johnson et Buescher notamment) continuant à être régulières… dans la médiocrité de leur jeu offensif. Si les Stars veulent gagner un titre l’an prochain, il leur faudra sérieusement régler ce problème. Avec seul 3 atouts offensifs majeurs, il est difficile de gagner un championnat.
Surtout que la pauvre Hammon, malmenée dans la série, fini avec un piteux 1 sur 10 aux shoots avec 5 points. On l’a dit et redit, quand Hammon est muselée, c’est une scoreuse et une passeuse en moins pour l’équipe, et c’est la défaite assurée.
Du côté des Shocks, la décision c’est surtout faite dans le secteur intérieur. C’est d’ailleurs étonnant de voir la domination des filles de Detroit alors que le coach de SA avait décidé d’aligner 3 grandes ! Avec 20 rebonds offensifs (!!!), il était facile d’avoir des secondes chances. C’est bien là la statistique majeure de cette finale : Detroit à pris autant de rebonds offensifs que San Antonio de rebonds défensifs ! Purement et simplement incroyable, comme la petite Hornbuckle (combo guard) qui prend 9 rebonds en 25 minutes.
La victoire des Shock cette année, c’est donc la victoire d’une agressivité et d’une détermination exemplaire, de la profondeur d’un effectif et de la versatilité de ses joueuses.
Tout à l’image de Katie Smith en somme, incontestable MVP de ces finales. Il faudra aussi continuer de garder du côté des Connecticut Sun de Sandrine Gruda qui a réalisé de belles performances cette saison dans une équipe toujours bien côtée à l’est.
Notre seul regret à nous "frog eaters", sera de ne pas avoir vu Lawson-Wade lors de ces finales. Espérons qu’elle se remette vite et en pleine forme pour la prochaine saison, on la sait capable de grandes choses !
Voici la feuille de match et un diaporama des photos de la finale.