Salut Ian, comment ça va ‘
Ça va.Samedi dernier, tu as effectué ton premier match en Pro A avec Le Havre depuis ton départ pour la NBA. Malgré la défaite, comment qualifierais-tu cette rencontre d’un point de vue personnel et collectif ‘
Déjà, d’un point de vue personnel, je pense que j’aurai pu faire mieux mais en même temps tu sais, je n’ai pas fait un match catastrophique. J’ai quand même fait un double double (ndlr : 13 points et 12 rebonds) donc je ne vais pas trop non plus me taper sur les doigts, mais je pense que j’aurai pu faire un peu mieux. Collectivement, c’est vrai que le fait que j’arrive, il y a toujours une période d’ajustement, il faut que le collectif s’ajuste à moi et que moi je m’ajuste au collectif mais c’est vrai qu’il y a certains automatismes que l’on n’a pas encore retrouvés directement. On a seulement repris l’entrainement ensemble depuis mon arrivée donc il y a plein de petits réglages à faire et ça va venir petit à petit. C’est vrai que bon, on a fait une rencontre pas mal mais on a raté énormément de lancers-francs et surtout le passage dans le deuxième quart-temps qui nous coûte un peu cher où on loupe des choses faciles et l’on n’applique pas notre jeu.Quels ont été les facteurs de ta signature au Havre ‘
Comme je l’ai répété auparavant, c’est le facteur-c’ur. J’ai toujours dit que Le Havre est mon club de c’ur et puis je me suis dit, quitte à revenir en France pendant le lock-out, pourquoi pas revenir dans mon club de c’ur même si, c’est vrai, j’ai reçu plein d’autres propositions. Après, ça n’a pas été aussi facile que ça de choisir, mais bon, le club de c’ur l’a emporté. Je suis content aussi de retrouver des fans que je connais bien, très loyaux et de pouvoir aussi jouer à côté de ma famille parce que moi je suis Rouennais, donc c’est vrai que d’avoir la famille à côté, comme ça, en plein milieu de saison, ça fait un bout de temps que ça ne m’est pas arrivé et c’est bien aussi.Si la NBA n’a pas repris fin décembre, on pourrait assister à un All Star Game Français de folie ‘ Combien de temps penses-tu que le lock-out va persister ‘
Je ne sais pas du tout, je ne peux vraiment pas le dire parce que la semaine dernière on a eu de longues réunions avec la NBA entre les joueurs et les proprios et, c’est vrai qu’il n’y a pas vraiment de concret qui en ai ressorti, donc donner une date, franchement non. Au jour d’aujourd’hui, je suis vraiment incapable de te dire, de te donner une estimation de quand ça va reprendre.L’équipe de France est allée en finale de l’Eurobasket et le lock-out entraine l’arrivée de joueurs NBA dans les clubs Français. As-tu ressenti personnellement l’engouement des médias envers le basket Français ‘
Oui, forcément le fait de terminer (vice-champion) à la médaille d’argent, c’est un gros booste pour le basket français en général et je pense qu’il y a un groupe français formé qui divulgue une très bonne image du basket Français. Le fait du lock-out avec mon retour ainsi que celui de Nicolas (Batum), Tony (Parker), Pape (Sy), Boris (Diaw) et bientôt Ronny (Turiaf), c’est vrai que tout ça, c’est bien pour le basket Français et surtout pour les jeunes de pouvoir nous voir. ça relève le niveau du basket français et c’est bien pour les médias français.Qu’as-tu ressenti lorsque tu as été sacré champion NBA avec Dallas la saison dernière ‘
Beaucoup de joie forcément, ce sont des moments uniques dans une carrière, des titres comme ça. Donc ,c’est beaucoup de joie, forcément un sentiment de fierté qui prédomine de faire partie du groupe qui apporte le premier titre de champion à la ville de Dallas. Il y a forcément énormément de fierté d’être dans cette équipe, de pouvoir gagner un titre avec des joueurs comme Jason Kidd et Dirk Nowitzki, Shawn Marion, Tyson Chandler, c’est quelque chose de magnifique. Et moi je suis super fier de faire partie de cette équipe et d’avoir pu contribué de la façon dont j’ai pu le faire en finale.A quoi ressemble le quotidien d’un joueur NBA à Dallas ‘ Est-il différent par rapport à San Antonio, où tu évoluais auparavant ‘
Non, pas vraiment. Le quotidien d’un joueur NBA, c’est un peu le même partout : beaucoup de déplacements, entrainements, un peu de temps libre avec la famille, les amis mais c’est à peu près partout pareil. Il y a une rythme à prendre pour être joueur NBA, il n’y a pas de grandes marges de différences entre les clubs parce que on a tous des calendriers super chargés.Quels sont tes principaux objectifs pour cette saison ‘
Déjà, j’aimerai bien que l’on ait une saison en NBA et après comme tous les ans pour moi mon principal objectif c’est de devenir un meilleur joueur années après années et de continuer ma progression en tant que joueur autant offensivement que défensivement et mentalement aussi. Voilà, là, je commence ma saison avec Le Havre, ça me permet de renforcer mes qualités de leader, de rester en forme et de travailler sur mon attaque, ma défense. Pour l’instant, je suis au Havre et mes objectifs tous les ans ce sont un peu les mêmes : devenir un meilleur joueur et gagner un peu plus de temps de jeu en NBA, devenir une rotation forte de cette équipe.Bruno Suares, le coach qui t’as repéré étant jeune a aussi coaché Tony Parker. Au final, vous êtes tous les deux champions NBA. As-tu une explication à cela ‘
(Rires) Écoute, à part qu’il a du pif, c’est tout ce que je peux dire !Après avoir participé au camp d’entrainement pour les jeunes de Michel Gomez (ex-coach de l’équipe de France), tu as organisé l’été dernier ton propre camp de basket à Lille. Cela te tient-il à c’ur d’être mobilisé auprès des jeunes ‘
Oui, moi j’ai eu ma première expérience avec le camp de Michel Gomez mais bon je n’étais pas là-bas tous les jours. J’étais plus le parrain du camp, je pense que j’étais resté trois jours et ça s’était super bien passé. C’est vrai que c’était ma première expérience dans un grand camp de basket en tant qu’intervenant et c’est vrai que suite à ça, ça me tenait vraiment à c’ur d’organiser mon propre camp. L’été dernier, c’était la première édition et ça s’est super bien passé, je suis super fier de « mes enfants ». On a eu un super camp, un très bon niveau, mes coachs aussi ont été excellent. On a clôturé ça par un match de gala très bon qui a été très suivi. Ma première édition m’a vraiment donné des espérances. Tu sais, les premières éditions tu es un peu sceptique, tu ne sais pas trop quoi penser, à quoi t’attendre et c’est vrai que là, ça s’est super bien passé et j’ai vraiment hâte à l’année prochaine pour la deuxième édition à Lille.As-tu un mot pour la fin à faire passer à tes nombreux fans ‘
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Merci, il n’y a pas de problème.