N° 5 – Michael Beasley
Miami HEAT / 2nd choix de la Draft / 13ppg, 5rpg et 1apg
Paradoxalement, Michael Beasley se retrouve en dernière position du TOP 5 alors que son équipe est une de celle, avec un rookie influent, qui s’en sort le mieux. Oui, mais ! Car, à Miami, il y a avant tout Dwayne Wade, meilleur marqueur de la NBA, qui réalise sa meilleure saison en carrière et sans qui le Heat ne serait qu’une vulgaire équipe de bas de tableau. Cependant, il ne faut pas retirer à Beasley le mérite qui est le sien car avec 13 points par rencontre, le jeune ailier reste le deuxième meilleur scoreur de l’équipe derrière l’intouchable Flash et ses 29 points par match. Les quelques remarques que l’on peut émettre sur l’ancien pensionnaire de Kansas State seront son manque de consistance et son irrégularité. Inconsistance puisque mis à part le scoring, Michael Beasley n’apporte pas assez :. 5 rebonds par match, pour un joueur de son physique, cela reste trop faible pour une équipe en manque de big men. De fait, le Heat pointe à la 21ème place aux rebonds et Pat Riley attendait sûrement plus de son poulain dans ce compartiment. D’autant que sur le reste Beasley ne donne qu’une maigre passe décisive et ne parvient ni à voler plus d’un ballon (0.6/m) ni à contrer le moindre shoot (0.5/m). Le joueur a, de plus, encore trop tendance à ne briller que sur de courtes durées et n’arrive pas enchaîner les performances sur plus de deux à trois matchs de suite. N’oublions pas que Michael Beasley vient juste de souffler ses 20 bougies et qu’il bénéficie de nettement moins de minutes que ses copains de promo. Avec 25 minutes par match, l’ailier du Heat ne figure qu’au 11ème rang des rookies sur ce point statistique. Que seraient ses stats avec les 38 mn/match d’OJ Mayo. Sur 48 minutes Beasley serait alors à 25ppg et environ 10rpg… Peut-être mérite-il un peu plus de confiance de son entraîneur.
N°4 – Eric Gordon
Los Angeles Clippers / 7ème choix de la Draft / 12ppg, 2rpg et 2apg
A l’heure où les Clippers revivent les pires heures de leur médiocre passé, il semble quand même qu’il y est quelques raisons d’espérer pour Mike Dunleavy. Une de celles-ci se nomme Eric Gordon et dieu qu’il aura fallu du temps à son entraîneur pour réaliser qu’il tenait là une perle offensive. Si ses statistiques sur la saison sont pour le moins modestes, il convient d’y regarder dans le détail. Au mois de novembre, Dunleavy en coach visionnaire (sic) décide de faire démarrer son rookie sur le banc malgré une campagne de pré saison plus que convaincante (16ppg et 23 minutes par match). De manière incompréhensible, l’entraîneur va faire passer son joueur de 23 minutes de présence à 4 sur les 6 premières rencontres. Résultat : 8ppg en novembre et de la frustration à revendre pour une équipe qui en déborde déjà. Il faudra attendre la fin du mois de novembre pour que le coach californien comprenne qu’il possède sur son banc autre chose qu’un coupeur de citron. Après deux rencontres successives à 24 et 25 points et plus de 50% de réussite autant à 2 qu’à 3pts, Eric Gordon va définitivement s’installer chez les titulaires. Résultat : une montée en puissance indéniable avec 14ppg en décembre et 24ppg pour ce début janvier. Du coup Mister Mike « logique » Dunleavy ne peut plus se passer de son rookie puisque désormais le petit gars de l’Indiana passe près de 40 minutes sur le parquet. Autant dire qu’avec le non moins jeune et non moins talentueux Al Thornton et plus que probable futur choix de Draft les Clippers ont des raisons d’espérer des jours meilleurs… Avec ou sans Mike Dunleavy ‘
N°3 – Russell Westbrook
Oklahoma City Thunder / 4ème choix de la Draft / 14ppg, 4rpg et 5apg
Russell Westbrook a fait une entrée moins bling bling que ses partenaires de Draft. L’attention se portant davantage sur la lutte entre Beasley/Rose/Mayo, beaucoup d’analystes en ont oublié l’ancien joueur d’UCLA. Pourtant Westbrook a tout pour plaire : une bonne gueule, une modestie chevillée au corps et surtout une capacité à servir des deux côtés du terrain que beaucoup de ses collègues de Draft auraient tendance à laisser de côté. Russell sait défendre et ne rechigne pas laisser ses tripes sur le terrain s’il le faut, laissant facilement le cuir et les feux de la rampes à Kevin Durant. A l’instar d’Eric Gordon, Westbrook a d’abord commencé sur le banc (12ppg, 4apg et 3rpg), apportant son envie au « second unit » des Thunder. L’arrivée de Scott Brooks, s’il elle n’est pas salvatrice pour l’équipe d’Oklahoma, reste le tournant de la saison pour le rookie. Brooks fait de Westrook un titulaire indiscutable, le plaçant même devant Jeff Green dans les solutions offensives. Une initiative rapidement récompensée puisque le numéro 0 affiche des statistiques en constante progression : 15ppg, 5rpg et 5apg en décembre et 16ppg, 5rpg et 7apg en janvier. Vous l’aurez constaté Russell Westbrook est du type All Around Player ! Le genre de joueur capable sur un match de planter plus de 30 points (30 contre Miami le 06/12, 31 contre Phoenix le 29/12), de prendre plus de 10 rebonds sur un autre (10 contre New York le 14/11, 12 contre Chicago le 06/01) ou de donner plus de 10 passes décisives (11 contre les Hornets le 22/11, 11 contre les Cavs le 21/12 et 12 contre Minnesota le 07/01). Son seul malheur reste la pauvreté de l’effectif d’Oklahoma et l’affligeant niveau de jeu développé par son équipe. Car il faut bien l’admettre : aussi talentueux que soient Durant et Westbrook, ils n’arrivent, pour le moment pas, à rendre les autres meilleurs. La marque des grands mais aussi de l’expérience.
N°2 – Derrick Rose
Chicago Bulls / 1er choix de la Draft / 17ppg, 4rpg et 7apg
Le premier choix de la Draft est bien la pépite annoncée… une pépite qu’il convient de polir avant qu’elle n’arrive à briller parfaitement. Rose, comme tous les premiers choix de Draft, a du faire face à un gigantesque Buzz autour de son arrivée chez les Bulls. Ce n’est un secret pour personne : Chicago déprime depuis le départ de Michael Jordan et ni Krause, époque Chandler/Curry/Artest/Brand, ni Paxon et ses baby Bulls (Deng/Hinrich/Gordon/Duhon) n’ont réussi à trouver LA relève. Rose ne fait donc pas exception à la règle et ses débuts sous le maillot mythique en ont fait rêver plus d’un. Auteur d’un mois de novembre énorme avec 19ppg, 4rpg et 6apg, le rookie remet les Bulls sur les chemins de la rédemption et ce sans faire de transfert, comme beaucoup l’attendait. Rose est brillant et trust tous les podiums statistiques des débutants. Malheureusement, Derrick et son équipe ont du mal à maintenir leurs efforts et Vinny Del Negro semble quelque peu dépassé par son vestiaire. Avec une équipe de gamins, il est plus souhaitable de mettre un vieux de la vieille plutôt qu’un novice. Preuve du manque d’autorité de l’entraîneur, les récents problèmes avec les éternels fauteurs de troubles (Noah et Thomas). Rose, à l’inverse de ses potes Gordon et Westbrook, suit pour le moment le chemin inverse : des stats en baisse. 16ppg, 3rpg et 6apg en décembre et 13ppg, 3rpg et 6apg pour ce début janvier, le plus inquiétant restant son pourcentage de réussite qui a chuté de 50% en novembre à 41% en janvier. Ne tirons pas non plus sur l’ambulance, l’apport de Rose reste tout à fait convenable et le joueur devrait être de la bataille pour le titre de Rookie Of The Year. Reste que courant février, intervient généralement un coup d’arrêt pour les rookies appelé « Rookie Wall » ou un vieux coup de fatigue des familles ! Qu’en sera-t-il pour l’enfant de Chicago ‘
N°1 – OJ Mayo
Memphis Grizzlies / 3ème choix de la Draft / 20ppg, 4rpg et 3apg
Que ceux qui voyaient en OJ Mayo, le nouveau Stephon Marbury, retournent à leurs études ! Primo : Mayo n’a rien d’un meneur, Deuxio : Mayo est une scoring machine aussi à l’aise à 2pts qu’à 3pts, Tertio : il semble en mesure d’apporter de l’aide aussi bien à la passe qu’aux rebonds. A vrai dire, OJ Mayo est pour le moment le joueur le mieux placé pour remporter le titre de Rookie Of The Year. Son équipe joue mieux que la saison passée et le jeune prodige a réussi à se mettre un peu en retrait pour rééquilibrer le jeu. Car la force de Memphis est aussi son point de faiblesse : deux scorer pour un seul ballon. Et quoi qu’en dise Rudy Gay, il semblerait que le départ en fanfare de notre ami Mayo n’est guère plu au néo taulier des Grizzlies. Gay aime être le leader de l’équipe et l’influence grandissante de son coéquipier a semble-t-il été quelque peu freinée. Il faut bien avouer que Memphis gagne en consistance quand le ballon est partagé entre les deux hommes et les stats le prouvent : sur les matchs gagnés Mayo tourne à 18ppg, 3apg et 5rpg et sur les matchs perdus il inscrit 21ppg, 3apg et 4rpg. Autre stat intéressante : les 4 rencontres, où Mayo a inscrit 30 points ou plus, se sont toutes soldées par des défaites. Gay n’inscrivant que 19ppg sur ces quatre rencontres alors que le joueur plante facilement ses 21ppg dans les victoires. Mayo, à l’instar d’un Kobe Bryant ou d’un Jordan à ses débuts, doit se rendre à l’évidence : il doit impliquer ses partenaires. D’autant qu’avec des joueurs de la trempe de Gay et Marc Gasol avec lui, il peut avoir confiance. L’ex star d’UNSC doit aussi faire face à une petite baisse de tension puisque, comme Rose, son pourcentage d’adresse est passé de 48% à 41%. Voici une autre explication à sa chute de moyenne de points (de 23ppg en novembre à 18ppg en janvier). Une baisse intelligemment endiguée par une participation plus grande au jeu. Le dernier argument qui pourrait servir la cause d’OJ Mayo lors de la décision finale sera sûrement sa capacité à élever son niveau de jeu face aux gros. 25ppg en 4 rencontres face aux Spurs, 23ppg dans les deux matchs qui l’ont opposé aux Suns, 19ppg à 57% en 2 matchs contre les Hornets, 22pts et 6 passes contre les Lakers, 31pts et 8 rebonds contre les Nuggets. Bref OJ Mayo a tout d’un grand !
Force est de constater que, dans notre TOP 5, il n’y a toujours pas de Big Men et que malgré des stats intéressantes, c’est plutôt la déception qui prédomine quand on regarde Greg Oden (8ppg et 7rpg), Kevin Love (8ppg et8rpg), Brook Lopez (10ppg et 8rpg) ou Jason Thompson (9ppg et 7rpg). Mention spéciale au Blazer, en qui tout le monde voyait déjà le nouveau Tim Duncan, Patrick Ewing ou David Robinson et qui peine véritablement à s’imposer. Bide ou diesel ‘ Vu le faible panel technique du bonhomme, je crains la première solution.