N° 1 : Lebron James, Cleveland Cavaliers
28.4ppg, 7.2apg, 7.6rpg
Lebron James a été sacré meilleur joueur de la saison l’année dernière. MVP mais pas champion. C’est son rival, Kobe Bryant, qui a raflé la mise, laissant « The choosen one » à ses incertitudes. Comme Jordan à une époque, le talent individuel du Cavs n’a pas d’égal en NBA mais comme l’ancien Bull, James comprend que ses coéquipiers attendent trop de lui pour faire la différence. Pourtant Cleveland a monté une équipe autour de son champion et ce dernier a drivé sa troupe d’une main de maître. Encore mieux que ce que l’on pouvait espérer étant donné la surprenante 1ère place au classement général à l’issue de la saison. Mais une fois les Play Off entamés les Cavaliers ont calé. Dernière chance pour Cleveland, serait-on tenté de dire. En étant actif sur le marché des transferts, Danny Ferry donne à son club une chance de remporter le trophée et de conserver son bijou à l’issue de la dite saison. Sans ça King James pourrait être tenté d’hisser les voiles vers de nouveaux horizons.
N°2 : Carmelo Anthony, Denver Nuggets
22.8ppg, 3.4rpg et 6.8apg
Melo a trouvé son complément. En la personne de Chauncey Billups, la star des Nuggets a enfin le meneur qu’il manquait à son équipe. Avec Billups, joueur expérimenté et intelligent s’il en est, Anthony a monté Denver pratiquement sur la plus haute marche. En une saison, Carmelo et ses coéquipiers ont fait des progrès remarquables et remarqués. Aujourd’hui la franchise du Colorado n’est plus un simple outsider mais bel et bien un candidat au titre et l’ancien pensionnaire de Syracuse y est pour beaucoup. Car, c’est sur ses larges épaules que les Nuggets se sont reposés pour franchir les paliers des Play Off (27ppg en 16 matchs contre 23ppg en saison régulière). Plus que le succès Carmelo Anthony a gagné le respect de ses pairs. Aujourd’hui il y a Lebron, Dwayne … et Melo.
N°3 Paul Pierce, Boston Celtics
20.5ppg, 3.6apg et 5.6rpg
Comme l’ensemble de son équipe Paul Pierce a déçu la saison passée. Forcément à chaque fois qu’un champion rate le doublé, il déçoit. Solide comme un roc (81 matchs en saison et 14 en Play Off), le MVP des Finals 2008 a pourtant livré une saison aboutie comme les 11 saisons auxquelles il a pris part depuis son arrivée en NBA. Pierce tire encore son épingle du jeu mais ses adversaires savent aujourd’hui que le joueur a besoin d’Allen et de Garnett pour mener ses troupes au titre. Sans eux la quête est beaucoup plus périlleuse. La saison prochaine Pierce devra maintenir Boston à flots malgré l’âge avancé de sa formation et l’amas d’égos dans le vestiaire. Une mission compliquée mais qui en vaut la peine car si tout fonctionne les Celtics pourraient très rapidement revenir au premier plan.
N°4 Rashard Lewis, Orlando Magic
17.6ppg, 2.6apg et 5.7rpg
Quand Rashard Lewis a quitté Seattle pour Orlando, beaucoup de spécialistes ont critiqué la décision du front office floridien. Mettre un gros paquet de dollars sur un poste 4 qui joue au poste 3 semblait alors bien risqué. Deux saisons plus tard force est de constater que le Magic ne s’est pas trompé et que Lewis justifie largement l’investissement. Shooteur hors pair, le gaillard joue vite et sait choisir ses moments. Certes son apport sous le cercle reste douteux mais la présence musculeuse de Dwight Howard autorise certaines largesses. L’ailier d’Orlando a réussi à se faire une place aux côtés d’Howard et Turkoglu et à mener le Magic jusqu’aux finales NBA. Ne reste plus aujourd’hui qu’à confirmer la tendance et à s’installer définitivement parmi les joueurs qui comptent.
N°5 Hedo Turkoglu, Toronto Raptors
16.8ppg, 4.9apg et 5.3rpg
Turkoglu avait tout à Orlando : la renommé, le respect, les victoires … Mais le turc a jugé bon de changer de crèmerie pour gagner quelques dollars supplémentaires. Pas à Portland, qui offrait pourtant des perspectives d’avenir intéressantes, mais à Toronto aux abords plus troubles. Au Canada, Hedo va pouvoir et devoir prouver qu’il peut être un franchise player. A Orlando, la pression était avant tout sur Howard et Lewis, les deux gros contrats du club. Aujourd’hui nanti, l’ancien de Sacramento représente l’avenir de la franchise. Le joueur en est capable. Cette 5ème place au classement du TOP10 peut paraître surprenante aux vues de statistiques plus faibles que certains de ses adversaires mais Turkoglu, à l’instar de son ancien coéquipier Lewis, a les victoires pour lui et une finale qui vaut beaucoup plus que des valises de points. Maintenant dans la situation inverse, Hedo a une saison pour convaincre que sa place n’est pas usurpée.
N°6 Ron Artest, Los Angeles Lakers
17ppg, 3.3apg et 5.2rpg
Ron Artest est fou… Tout le monde le sait. Ron Artest s’apprête à intégrer une équipe championne où le franchise player est son opposé et le coach ultra zen. Rapportée 14 ans plus tôt (déjà !) cette situation pourrait étrangement rappeler celle de Dennis Rodman à son arrivée chez les Bulls. Comme à cette époque, le pari tenté par Bryant et Jackson semble insensé mais terriblement approprié. Si la mayonnaise prend alors les Lakers seront injouables. Il faut rappeler que Ron Ron a accepté une baisse de salaire pour se donner les moyens de ses ambitions. Artest ne cherche pas les lumières des projecteurs mais bel et bien un titre. Avec ce pitbull à ses côtés, Kobe se dote d’un garde du corps indispensable. Artest va faire énormément de bien à Los Angeles quitte à salir un peu cette image si propre véhiculé par les Lakers.
N°7 Kevin Durant, Oklahoma City
25.3ppg, 2.8apg et 6.8rpg
Le jeune Durant a le talent pour être dans le Top5 facilement. Malheureusement pour lui, comme pour beaucoup de joueurs ultra talentueux de sa génération (Gay, Granger pour ne citer qu’eux), tant qu’il n’aura pas réussi à faire gagner un minimum sa franchise il restera catalogué comme un bons joueur trop peu influent. Ce n’est pas irréversible, Jordan s’est plutôt bien sorti de cette situation. D’autant que le Thunder a réellement montré de quel bois il est fait la saison passée. Scoreur patenté, Durant réussit à glisser ses frêles bras sous la raquette pour prendre des rebonds et imposer une présence sous les paniers. Celui qui a fait oublier Greg Oden, marquait, la saison passée, 5pts de plus, prenait 2 rebonds supplémentaires et a fait passer son pourcentage de shoot à 3 points de 28% à 42%. Une progression très encourageante qui donne envie de voir la suite. Pourvu que cette fois ci les victoires accompagnent la courbe de progression.
N°8 Danny Granger, Indiana Pacers
25.8ppg, 2.7apg, 5.8rpg
Quatre saisons qu’il est en NBA et quatre ans qu’il progresse. Danny Granger est passé de 7.5ppg à 25.8ppg en seulement quatre campagnes NBA. Pourtant le joueur reste sous estimé. Injuste quand on connaît l’isolement du bonhomme au sein de l’effectif d’Indiana. Pourtant les Pacers se tiennent à flots et luttent chaque année pour le denier spot des Play Off. Granger ne peut décidément pas tout faire et Larry Bird devra lui trouver des renforts sous les paniers et à la mène s’il ne veut pas que son scoreur s’envole. L’arrivée du sous estimé (décidément !) mais besogneux Tyler Hansbrough devrait donner un peu de relief à une équipe de jeunes loups. Etant donné le potentiel de leur leader on ne peut qu’espérer que les Pacers graviront enfin l’échelon qui les tient éloignés des Play Off depuis 2006. Ils peuvent en tout cas compter sur leur talentueux franchise player pour les y aider.
N°9, Richard Jefferson, San Antonio Spurs
19ppg, 5.3apg, 5.7rpg
Richard Jefferson n’est pas le plus spectaculaire de tous les ailiers de la NBA. Il n’en n’est pas non plus le plus talentueux. Par contre il peut aider une équipe a gagner des matchs. Avec New Jersey, le joueur a disputé deux finales NBA et a participé à 6 phases finales en 8 saisons de professionnalisme. Pas mal pour un joueur trop vite transféré à Milwaukee. Cet été, « Jefferson Air Plane » a reçu un coup de pouce du destin. La fée Popovich s’est penchée sur sa couche et lui a montré le chemin de San Antonio. En jouant pour les Spurs, l’ancien Buck se donne une chance inespérée de retrouver le chemin du succès et en retour offre à sa nouvelle équipe toute son expérience. Un bien inestimable dans la course au titre, surtout dans une équipe qui doit impérativement rajeunir. Richard Jefferson est la bonne surprise de l’été pour San Antonio et son apport sera immédiat… Même s’il n’est pas ponctué par des dunks digne du Top10.
N°10 Caron Butler, Washington Wizards
20.8ppg, 4.3apg et 6.2rpg
Caron Butler pensait avoir touché au but. A Washington l’ailier avait gagné la reconnaissance (sélections pour l’All Star Game) et l’assurance d’un avenir doré. Malheureusement pour lui le sort à voulu que son boss, Gilbert Arenas, enquille les blessures longues durées. Sans lui, les Wizards ne sont plus vraiment les mêmes et beaucoup ont pu constater que Butler n’avait pas encore les épaules pour assurer le devenir d’une franchise. Si ses statistiques sont irréprochables, son influence sur le sort des matchs l’est pour le moment beaucoup moins. Avec 19 victoires pour 63 défaites, Washington échappe, pour seulement deux succès, au bonnet d’âne. Indigne pour une formation qui compte dans ses rangs deux All Stars comme Butler et Antawn Jamison. Le hic pour ce slasher de talent est qu’il ne tient pas une saison sans se blesser. En sept saisons, Butler n’a jamais bouclé une saison complète (son record étant de 77 matchs avec les Lakers). Talentueux mais fragile. La saison prochaine le patron devrait être de retour et les victoires avec. Il serait alors de bon ton que Caron Butler tienne le coup. En ce cas Washington pourrait passer de l’enfer au paradis.